Depuis le mois d’avril je me prépare discrètement à une nouvelle aventure, à une nouvelle étape de ma vie bien différente de tout ce que j’ai connu jusqu’à présent.
Elle a le mérite d’être aussi sportive, parfois plus fatigante mais il paraît qu’elle vaut toutes les courses du monde.
En 2018, point de marathon, ni de retour au triathlon, pas de trails non plus, mais une course unique en son genre. 9 mois de préparation, de découverte, d’apprentissage et la promesse d’une expérience nouvelle et exceptionnelle – surtout quand il s’agit de la première – : ma grossesse.
Cette aventure je souhaitais la partager avec vous, en tant que femme, jeune entrepreneur et surtout, bien évidemment en tant que sportive.
Je vous embarque avec moi dans mon tout premier babythlon !
2018, l’année du changement
L’année 2018 sonnait déjà comme l’année du changement.
Depuis quelques temps déjà, mon +1 et moi-même projetions très sérieusement de quitter Paris, à la recherche d’une vie plus posée, moins à 100 à l’heure ! Je n’ai jamais été une citadine dans l’âme, mais après 11 ans de vie dans la plus belle ville du monde, je commençais à faire une overdose. C’est donc en fin d’année dernière que nous nous sommes dits qu’il était temps et que 2018 serait l’année du départ.
Pour différentes raisons (personnelles et professionnelles) nous avons ciblé Lyon. Et très rapidement, quelques allers-retours dans cette ville, nous ont permis d’y vois plus clair.
Début avril, nous étions quasiment fixés, il ne nous restait plus qu’à patienter jusqu’en juillet pour amorcer le déménagement et tout le tralala.
Et puis au milieu de cette première étape, est venu s’en greffer une autre : ma grossesse.
Personnellement je n’ai jamais été du genre « maman à tout prix », je fais partie des dernières de mon entourage à être enceinte, je ne suis pas vraiment du genre « baby friendly » et ceux qui me connaissent savent que je n’étais pas pressée d’avoir un enfant et encore moins prête.
Mais sommes-nous complètement prêtes un jour ?
Cette année sera donc riche en projets, étapes de vie et une chose est désormais certaine : nous quitterons Paris et cette vie de gens pressés avant la fin de l’été.
Les 3 premiers mois de grossesse
J’apprends ma grossesse après plusieurs semaines, quelques jours après avoir couru 13 kilomètres sur le marathon de Paris, sans aucune fatigue ni douleur.
Une fois confirmée, la fatigue bizarrement – et rapidement – se fait sentir. Comme si le fait de « savoir » avait eu un effet sur mon corps. Je ne change pas mes habitudes sportives mais je m’écoute davantage, et je dors « juste » un peu plus (2 à 3H entre mes coachings du matin et mes cours co du soir).
Je dois dire que n’étant pas une habituée des siestes (mise à part quand j’étais en formation BPJEPS et que l’occasion se présentait) cela fait tout drôle. Impossible d’y couper. Et heureusement que je ne travaille pas dans un bureau de 9h à 20h. Un grand respect pour toutes celles qui sont dans ce cas et qui en plus sont prises de nausées. Non par chance j’ai pu aménager mon emploi du temps et surtout me ménager quand il le fallait.
Je n’ai pris que 2 kilos et à vrai dire beaucoup plus dans ma poitrine que dans mon ventre… Bon par contre, à ce moment-là je comprends ce que c’est d’avoir mal aux seins. Le moindre petit saut devient douloureux, rien que le fait de mettre ma brassière est parfois difficile. Heureusement ça passera à la fin du premier trimestre !
Le sport pendant ma grossesse !
Quand tu es sportive et quand plus le sport fait partie intégrante de ta vie – puisqu’il s’agit de ton métier – c’est difficile au départ de devoir ralentir le rythme et de voir tes limites rabaissées.
Professionnellement :
j’ai surtout senti mes capacités limitées lors de mes cours collectifs. Renfo, HIIT et surtout cycling. J’ai – à cette période – enchainé de nombreux cours collectifs et j’ai dû composer avec ma forme du moment. Pas facile de faire semblant, de ne pas pouvoir suivre ton propre cours et de faire comme-ci tout allait bien, en continuant à motiver les troupes. Alors oui il faut s’adapter, on passe un peu moins de temps sur le vélo et un peu plus de temps à côté des adhérents, on les motive par la voix.
Mais je dois dire que ça a été frustrant pour moi.Idem pour les cours de renforcement musculaire. Et je ne parle même pas des cours d’Antigravity qu’on me demandait de remplacer mais auquel j’ai dû dire non, car la réalisation des inversions est fortement déconseillée (on peut même dire interdite) aux femmes enceintes. Quand personne n’est au courant, ce n’est pas tous les jours évident et on s’adapte ! Je crois que c’est le maître mot d’une grossesse !
Personnellement :
là aussi il y a eu pas mal de concessions. Mon premier objectif sportif de l’année 2018 devait être la course du viaduc de Millau. Course qui a lieu tous les 2 ans et que j’avais hâte de recourir. 7 mois post New-York, sans objectif particulier, j’étais heureuse d’accrocher un nouveau dossard. J’ai commencé ma prépa tranquillement début avril sans me douter de la suite. Les séances se sont enchaînées et au bout de 3 semaines, j’ai vite compris que je n’allais pas pouvoir tenir la cadence. Les séances de fractionné m’ont paru insurmontables. En clair, j’avais le souffle d’une mamie de 90 ans, incapable de respecter mes allures. J’ai rapidement compris que ça ne servait à rien de pousser davantage et j’ai couru pour le plaisir, sans vitesse, sans intensité.
Lorsque j’ai su que j’étais enceinte et après en avoir discuté à plusieurs reprises avec ma sage-femme, j’ai pensé que je serais capable de courir les 23 km de Millau. Tant que je m’écoutais, que je ne ressentais aucune douleur, c’était faisable (dans ma tête surtout !).
Vu que ça ne se voyait pas et que personne n’était au courant c’était plus facile de continuer à courir sans attiser les regards, les questionnements, les « est-ce bien raisonnable ? ».
Mais ça c’était en avant. Plus le temps passait, plus je commençais à douter sérieusement de la faisabilité de la chose, et c’est à ce moment-là que j’ai réellement appris la signification de l’expression « lâcher prise ». Je n’arrivais même pas à courir plus de 11 km.
Il a donc fallu se faire une raison, et continuer de faire semblant. Une fois que j’ai accepté ça, j’ai réalisé que je pouvais continuer à faire du sport et que c’était déjà une chance.
J’ai réellement appris la signification de l’expression « lâcher prise ».
J’ai donc passé mon 1er trimestre à dormir beaucoup, à courir un peu moins et surtout moins longtemps. J’ai continué le renforcement musculaire à raison d’une séance par semaine, et j’ai mis un peu plus les pieds à la piscine de Courbevoie. Heureusement travaillant en décalé, j’ai pu profiter des heures creuses et donc d’une fréquentation moindre ! Merci le coaching !
Et pour le reste ?
Comme je le disais je n’ai pas particulièrement changé mon mode de vie ! J’ai mis une attention toute particulière à bien boire et hydrater ma peau. #guerreauxvergetures.
C’est un peu ce que je redoute le plus (entre autres choses) dans la métamorphose prochaine de mon corps : les vergetures (bon ok je ne connais pas beaucoup de femmes qui aiment ça !). Une semaine après avoir fait le test, j’avais déjà fait mes recherches et je partais à m’acheter l’huile Klorane, à l’amande douce. Je l’applique une à deux fois par jour et jusqu’ici tout va bien. Je ne suis pas sûre que cette huile anti-vergetures soit la meilleure pour prévenir mais elle me convient. Et avec du recul, je pense que de toute façon l’important c’est d’hydrater au maximum sa peau, et peu importe le type de crème / d’huile qu’on achète. J’ai aussi entendu parler de l’huile de massage vergetures Weleda, une marque que j’affectionne beaucoup. La prochaine à tester sur ma liste. Bref tout ça pour dire que l’hydratation est très importante et que malheureusement, c’est votre type de peau/génétique qui fera le reste.
D’un point de vue alimentation, je n’ai rien modifié, je ne me suis pas restreinte, à part sur les produits qui nous sont interdits (alcool, poisson cru, viande cru, fromage non pasteurisé…) et étant immunisée contre la toxo (#catslover!), je n’ai pas été regardante sur les crudités/fruits. Je faisais attention, mais je ne me suis pas privée.
Non vraiment, ce qui a le plus changé pour moi c’est mon rythme de vie au quotidien, et ma pratique sportive qui en a pris un certain coup.
Ce premier trimestre est bel et bien révolu, et je suis contente malgré tout de la manière dont il s’est déroulé. Certes avec de la fatigue mais je crois que c’est somme toute assez « cool » comme désagrément.
C’est un nouveau chapitre qui s’écrit, certes parfois déroutant – surtout au début – mais je continue d’apprendre au quotidien et malgré les concessions (sportives entre autres), c’est une belle aventure qui se poursuit et j’en suis très heureuse.