3 mois et demi que j’attendais ce moment, que je préparais ce rendez-vous!!
Le grand jour est enfin arrivé : j’ai couru mon 2nd Marathon de Paris. Et non sans mal… Retour sur cette folle incroyable journée.
La semaine précédent le marathon
La dernière semaine est toujours très longue dans ce genre de situation! On attend ce moment depuis tellement longtemps que les jours précédents (me) paraissent interminables. Ne pas trop faire d’efforts, ne pas manger n’importe quoi, ne pas boire d’alcool (on oublie les apéros en terrasse alors qu’il fait juste un temps magnifique et que tout le monde en profite), gérer au mieux son sommeil… bref, il faut rester sage.
Alors forcément, ça paraît toujours plus long.
Jeudi 9 Avril, 1er jour du Salon du Running. Je vais retirer mon dossard. Un salon agencé différemment cette année, plus spacieux, plus aéré! Mieux en somme.
Les grands stands des marques et sponsors nous en mettent plein la vue, quelques petits nouveaux sont venus s’ajouter aux nombreux stands déjà présents. Le seul point négatif du salon : le retrait des bracelets avec nos temps de passage, prestation proposée gentiment par Asics et qui déjà submergée de monde. (Alors que sur internet on nous dit bien de venir le jeudi aprem ou vendredi matin pour éviter les files d’attente) On repart donc sans notre bracelet (pas bien dramatique) mais avec notre beau dossard et plein de petits goodies!
Vendredi dernier run court et cool, juste histoire de dérouler les jambes.
Puis samedi… Repos, rangement, repos, préparation des affaires…
Vivement Dimanche (comme dirait Michel!)
Le matin du marathon
Malgré mes 36 réveils pendant la nuit, je me lève sans problème, reposée et en forme.
7h15, un dimanche matin d’Avril. Là je réalise enfin! J’y suis! Dans moins de 3h, je vais prendre le départ du 39ème Marathon de Paris… Et là, je commence à vraiment stresser.
8h35, fin prête, je me dirige à notre point de RDV avec mes parents et mon chéri, afin de retrouver ma partenaire de course, Marie ! Beaucoup de monde sur les Champs et au niveau de l’Arc de Triomphe (normal). On se met en tenue, on fait des photos, on s’encourage, bisous-bisous!
9h20, je quitte ma famille et nous nous dirigeons dans notre SAS et nous retrouvons parmi les milliers d’autres runners. Nous faisons partis des 25% de femme à prendre le départ du marathon.
9h35, nous sommes dans notre SAS et là, rebelotte, on doit patienter…
15 min à se dire qu’on y est, qu’il fait beau et j’espère du coup que je n’aurai pas trop chaud! 15 min où on se dit qu’on s’est entrainé pendant 3 mois et demi alors on a intérêt à aller au bout! 15 min où on se pose plein de questions et en même temps, on essaie de penser à rien…
Derniers réglages, j’active mon live-track via mon téléphone pour que grâce à ma montre Garmin, famille et amis puissent suivre ma course! Je vois mon chéri sur le côté prendre des photos… On se rapproche de la ligne de départ. J’ai la chair de poule, les larmes aux yeux!
Un grand moment s’offre à nous et j’ai juste pas envie de décevoir tous ceux venus m’encourager, mon chéri Benjamin en premier!
9h51 (à ma montre) nous franchissons la ligne de départ!
C’est parti pour 42,195 km de souffrance bonheur!
C’est parti pour 42,195 km dans les rues de Paris
Le départ est donné, nous dévalons les Champs Elysées avec ce sentiment de bonheur, d’être plusieurs privilégiés à fouler les pavés de la plus belle avenue du monde! Une avenue rien que pour nous!
Les premiers 10kms se passent bien. J’essaie de garder un rythme régulier, de ne pas courir trop vite, même si parfois j’ai l’impression que nous allons trop lentement. Je trouve qu’il y a vraiment beaucoup de monde sur les côtés, non sans me déplaire! C’est toujours agréable de se sentir encouragée même par des inconnus.
Nous arrivons à Vincennes, mon frère nous attend au 10,5 km. Nous sommes à 5’25’’ de moyenne au km. Pour le moment tout va bien! Le soleil est jusque là face à nous, ça tape, ça éblouit mais il est encore tôt (environ 11h) et il ne fait pas encore trop chaud!
La 2ème moitié dans Vincennes sera plus longue. Nous sommes dos au soleil mais je commence à ressentir la chaleur. Et nous ne sommes pas à moitié course. La longue Avenue de Gravelle me paraît interminable… Je commence à trop réfléchir (et je sais que ce n’est pas bon) j’ai peur pour la suite…
Nous arrivons au 22ème km, mon frère passe le relais aux seconds relayeurs Fred et son cousin Guillaume, qui nous attendent. Mes jambes commencent à être lourdes, je sens la chaleur du bitume dans mes pieds. Marie est en forme, je le vois à son rythme, à son aisance. Je lui dis d’y aller de ne pas m’attendre… Elle reste avec moi une bonne partie des quais, mais au 24/25ème elle prend son envol. Avec mes 2 acolytes de courses, je continue, je bois une gorgée toutes les 2 min, m’arrose toutes les 3min… Je m’hydrate au maximum. A ce stade là, je me fixe l’objectif du 30ème km où mes parents m’attendent. Je marche pour la 1ère fois au 29ème km. Pas beaucoup, pas longtemps car repartir est plus dur, mais je sens que mes cuisses en ont besoin. J’aperçois mes parents : me voilà rassurée. Encore 12 km avant la fin et plus que 2 avant de retrouver mon chéri qui m’attends au 32ème km.
Je repars, j’essaie de me concentrer sur ma course, de profiter du moment, de profiter de ma course. Mais j’ai du mal. Mon corps a mal, et mon cerveau aussi. Je pense à ces heures d’entraînements, je me dis qu’il faut rester forte et que ça ira, que je suis préparée pour ça! Heureusement pour moi, les nuages apparaissent doucement. Le soleil ne tape plus aussi fort, et ça me va bien.
Au 32ème km, mon chéri et mon autre partenaire d’entraînement Laure sont là… Je m’arrête! Je suis heureuse de les voir! Je repars tant bien que mal. Je suis désormais entourée de 4 personnes qui me supportent, me motivent, me donnent des ailes dans ces derniers 10 km. Jusqu’au 36ème km, je vais marcher encore 3 fois. Pas plus de 30 secondes. Quelques secondes de répit. Quelques secondes où je me dis que nous sommes 54 000 fous, à aimer se faire mal! Au 36ème km, un dernier relayeur entre dans la course, mon Papa. Désormais je suis entourée de 5 personnes! Une vrai team!
Je me débarrasse du camel bag que je donne gentiment à un de mes accompagnateurs. Et peu de temps après une meneuse d’allure avec la flamme 4h15 me dépasse. Électro-choc dans ma tête, je dois l’accrocher. Il reste un peu moins de 6km. La course n’est pas terminée, je n’ai pas dit mon dernier mot. 3h38 au chrono, les 4h10 sont jouables. Je me mets derrière elle, nous échangeons quelques mots. Je reste concentrée, je connais le parcours, je connais le terrain de jeu puisque c’est ici, que je m’entraîne. Allée de la Reine, allée de Longchamp, les lignes droites se suivent mais je m’accroche, je ne lâche rien. Je passe de 6’50’’/7’ au km à 5’50’’. Plus vite je cours, plus vite j’en aurai terminé avec cette course.
Au 41ème, la meneuse s’éloigne, je ralentis, mais je ne m’arrête pas, je conserve un rythme. Un peu avant le 42ème km tout le monde dehors, les coureurs sans dossards sont priés de quitter le parcours. Le rond point de la porte Dauphine est là.
J’y suis! La fin est proche, je commence à accélérer. Je regarde mon chrono : 4h12’.
Je suis heureuse, soulagée, exténuée… Mais FINISHER ! Je franchis la ligne d’arrivée en 4h12’51’’!
I DID IT!!!! J’ai terminé mon 2nd Marathon de Paris, et amélioré mon temps de 17min. Je visais 4h15, je suis ravie! Objectif atteint!
Après la ligne d’arrivée, le calvaire commence. Je dois traverser toute l’avenue Foch pour retrouver ma famille et Marie. Médaille, tee shirt, eau, banane, merci pour tout mais je veux juste m’asseoir. Je marche tel un zombie dans Walking Dead, je marche et ça me paraît interminable. Le point de rendez-vous est proche mais je craque, j’appelle Ben, afin qu’il me retrouve. Mon corps ne peut plus. Il ne veut plus avancer. Je finis par retrouver Ben, ma famille et Marie. Ce fut dur, mais nous l’avons fait! Nous sommes finisher!
Bref, j’ai terminé mon 2nd Marathon!
L’après-marathon ?
Envisager un après-marathon est toujours un peu compliqué. Il faut le temps de se poser, laisser nos petits pieds souffler, laisser nos baskets prendre l’air…
Pour le moment, je récupère : repos, massage à la crème Akileine Relax, eau au bicarbonate, jambes en l’air… Malgré tout ça, encore quelques douleurs et beaucoup de mal pour descendre les escaliers.
Récup active également avec ma participation hier au 1er Run de la Boost Champs Elysées.
Désormais repos complet avec peut-être une séance de natation. Mais une chose est sûre je laisse mes baskets au placard, au moins pour quelques jours.
Le marathon 2015 aura été pour moi un gros challenge après une année 2014 bien chaotique.
Désormais je souhaite me concentrer sur des courses plus courtes pour travailler ma vitesse. Le prochain marathon n’est pas encore prévu même si certains me font déjà de l’œil, New-York, Londres, peut-être Berlin… J’aurai tout le temps d’y réfléchir et de choisir mes nouvelles baskets pour m’accompagner!
Un MERCI tout particulier à Benji, Marie, Laure, mes parents, mon frère, Fred, Guillaume pour m’avoir soutenue et portée durant ces 42,195 km!
Une réponse
Fière d’avoir participé à ce super moment: navrée d’être montee en emportant le grand beau du sud qui a pu te gêner.
Ravie d’avoir eu la possibilité de savoir à tout moment où tu étais et ainsi de préparer le réglage de l’appareil photo: tu devrais conseiller cette application qui nous a permis, à nous aussi d’être un peu plus « dans la course ».
Bravo et respect.